Description
Comment en serait-il autrement, si le nom, lui tout seul, parmi nos bourgeois, décide encore des mariages ; ou, dans un cercle plus étendu, si les railleries haineuses qu’il provoque témoignent du cas que l’on en fait toujours ? Ils ne nous demandent pas, comme les Grandet ou les Nucingen, de nous intéresser aux efforts qu’ils font pour se procurer les moyens de soutenu-leur rang, ou d’arrondir leur fortune ; et, par suite, cette chasse au million ou à la pièce de cent sous qui tient tant de place dans le roman de Balzac, dans le Père Goriot ou dans la Cousine Bette, n’en prend pas beaucoup plus dans les romans de Feuillet que dans les tragédies de Racine. Débarrassés de ce que la vulgarité de la vie étroite mêle à la passion, si l’on peut ainsi dire, de néant qui la ravale, les héros des romans de Feuillet, ne vivant que de leur passion et que pour leur passion, comme ceux de Racine, deviennent ainsi l’incarnation même de ce qu’ils représentent.