Description
Or alors on avoit commencé d’y en cultiver depuis bon nombre d’années, ce que je prouve par l’usage qu’ils avoient dès lors de couper les Pommes de terre par tranches, de les faire sécher au four et moudre au moulin ordinaire pour en faire du pain, parce qu’on ne peut semer de bled entre ces montagnes ; déjà, en 1734, l’avantage de cette culture étoit si bien connu dans le même canton, qu’ayant vu, sur la route depuis la capitale vers ces montagnes, un champ de 2 à 3 arpens tout planté de Pommes de terre, et en étant surpris, parce qu’en général on n’en plantoit encore vers la capitale qu’un terrein de 1/8 ou 1/4 d’arpent, et en ayant demandé la raison, on me dit que ce paysan ayant acheté ce champ, un an et demi auparavant, il comptoit de le payer cette année par le seul produit des Pommes de terre.